SCHWARZ Jean-Claude

SCULPTURE

En quelques mots

TRAJECTOIRE par Olivier Kohler, grand reporter et journaliste à la Télévision Suisse Romande (TSR)

Le talent, le doute et une grande humilité. Ce triptyque résume à mes yeux la marque de fabrique de Jean-Claude Schwarz. Son œuvre, nourrie par les tumultes de notre temps et une introspection intérieure permanente, s’est révélée au carrefour d’une vie hors du commun. Devenu un dirigeant horloger charismatique après avoir suivi avec brio une formation d’architecte et d’urbaniste à Genève et à Paris, Jean-Claude Schwarz n’a eu de cesse de cultiver une passion secrète, la peinture et la sculpture. Sublime et jouissive échappatoire, comme une amante qu’il n’a eu de cesse de cacher, d’aimer et de choyer secrètement

J’aime à écouter Jean-Claude Schwarz quand il me parle d’une de ses passions, la Sculpture

« J’aime les matières, qu’elles soient naturelles, synthétiques ou qu’elles résultent d’un alliage. Chacune d’entre elles a des histoires à raconter et je repense souvent à la citation de Gustave Flaubert : « Pour que la matière ait tant de pouvoir, il faut qu'elle contienne un esprit. »

A travers ma sculpture j’explore deux pistes :

La première, très traditionnelle, qui consiste à travailler la matière et la soumettre aux exigences de l’artiste. Contraindre la matière, la transformer, modifier sa structure moléculaire nécessite des techniques éprouvées et dans ce contexte, le contact tactile devient une valeur essentielle.

La seconde est beaucoup plus douce et contemplative, elle consiste à récolter des éléments naturels, proches de la perfection afin de les modifier le plus légèrement possible, les caresser sans les brusquer.

Dans cette perspective, la sculpture commence par la recherche des matières premières. Je marche pendant des heures les yeux baissés, scrutant le sol afin d’y découvrir les matériaux qui dégagent en moi une émotion. J’ai découvert par exemple des bois dans le désert marocain aussi durs que la pierre et que seul le temps est capable de façonner d’une manière aussi parfaite.

Les cailloux, les galets, tous uniques, parfois leur forme et leur couleur sont si belles qu’aucune transformation n’est pratiquement nécessaire. Les couleurs des pierres sont la résultante de nombreux facteurs tels : la mécanique des roches, leur porosité, l’eau de ruissèlement, leur exposition au soleil. Ces différents paramètres leur confèrent des couleurs exceptionnelles et multiples, mais ceci m’interdit de trop les travailler car leur surface est souvent beaucoup plus contrastée que l’intérieur, et donc plus riche. »

Jean-Claude Schwarz

La presse en parle : Le sculpteur au sourire d'enfant(La Liberté - 24.11.2017 / pdf)

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