En quelques mots
La sculpture ne doit pas être de la décoration !
L’Art ne doit pas être de la décoration !
Mais cela doit expliquer des moments comme ça.
Cela m’a donné une raison de travailler. »
André Raboud
En 2010, en vacances à Madagascar, maligne une vague va interférer à nouveau dans le parcours de vie d’André. Un coup du sort qui aurait pu lui être fatal et aurait anéanti bien d’autres personnes, mais ce qui, pour notre homme, lui donne une énergie qui le transcende au-delà de cette fatalité, pour lui insuffler encore une fois une nouvelle énergie créative.
« L’ÂME DE FOND » est plus qu’une exposition. Elle est un témoignage unique, et lorsque cette dernière interagit pour en stopper ses élans heureux, il faut prendre ce recul qui va nourrir la rage de survivre, de se surpasser, d’être.
André nous dit « En sculpture, le hasard est une malhonnêteté ». Toute son œuvre est réfléchie, parfois incurvée par les embûches ou bienfaits acquis dont le rendu n’est que beauté, volupté, sagesse et sérénité.
Que serait cette énergie créative sans la complicité du parcours de la vie ?
Savoir intégrer les événements, les conscientiser sans se culpabiliser, sans personne condamner, revenir sur les forces intérieures qui nourrissent la volonté de témoigner au travers de créations à la limite du céleste. André a, trois ans durant, extirpé ces quelques secondes d’éternité qui l’ont frôlé, pour de ce coup du sort, en illuminer une beauté heureuse révélée au travers de pièces évocatrices.
Les œuvres conçues le sont dans les plus nobles matériaux tels la serpentine, le granit d’Afrique ou encore le granit d’Inde.
« L’Âme de fond, Vague maligne, Blessure sous l’aile droite, Souvenir de la plage, Blessure diagonale, Vague marine, Voile sur la mer, Vague dessus, Dans la tourmente, Entre vagues, Vague de fond, Dans la vague, Entre ciel et vague » et bien d’autres évocations qui ne font qu’esquisser l’âme et la beauté d’œuvres qui sont autant de traces qui témoignent.
Révéler trois ans d’un patient travail, confirmation d’une renaissance perpétuelle, permet de voyager au-delà du temps et d’apprécier un témoignage qui de la volonté de survie initiale nous approche du « Divin ».
Les matériaux utilisés ont été au préalable forgés par les circonvolutions des origines de la création de notre monde. Extirpée de leur lieu d’origine, en multiples blocs encore bruts, esquissée puis réalisée, chaque pièce devient une ambassadrice d’harmonie et de créativité dans toutes ses déclinaisons.
D’une exposition exceptionnelle, le témoignage rendu, il convenait qu’un ouvrage scelle trois ans d’un hymne à la Vie. Telle est la déposition accomplie de « L’ÂME DE FOND ».
Olivier Ferrari
Galeriste
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