KOENIG Claire

PEINTURE

En quelques mots

Quelques réflexions sur mes aquarelles et mes dessins.

L'aquarelle d'abord.

Le choix du papier – pas rugueux, lisse mais avec un grain velouté.

L'importance du toucher.

Les couleurs en tube et non en godet, qui sortent brillantes, denses, foncées. Leur odeur. Avec la matière fraîche et non sèche, volupté des mélanges. Des pigments en poudre mélangés à la gomme arabique.

Le sujet : souvent un paysage ; arrêter son regard sur les non-lieux, les espaces entre les choses.

Partir d'un support, un croquis ou une photographie, pour pouvoir transposer. Faire et refaire une aquarelle comme un travail d'élaboration. Le travail du geste si souvent répété qu'il finit par s'imposer.

La couleur – transparente, c'est évident, mais voulue dense, par endroit presque jusqu'à l'opacité. Une densité qui vient par le rajout d'une couleur presque pure, sans eau, et non par superposition.

Et d'abord le trait au crayon, appuyé ou léger, le geste du pinceau comme une action, une expiration, pour l'inscrire dans le prolongement du corps.

Le papier dans son entier avec ses pleins et ses vides. Ne pas recadrer. Une tentative d'équilibre.

L'aquarelle n'entraîne pas la même forme de concentration que celui du dessin. Concentration fragmentée par les diverses actions : préparation des couleurs, séchage, superposition. Action, interruption, travail d'anticipation et de réflexion.

Ensuite le dessin.

Garder le crayon posé sur la feuille, aller et venir du motif au papier génèrent une autre concentration qu'en aquarelle, créent un échange. Parfois la solution est donnée par le sujet.

Le dessin comme une méditation, l'aquarelle comme une action. Les deux sont complémentaires.

Claire Koenig, février 2018

FERRARI ART GALLERY

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